Stockfish Jeudi 7 Novembre 2019

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C'était jeudi dernier dans la salle de la Croix de la Garde à Salles Courbartiers  ; il faisait un vrai temps de novembre, gris, maussade, mais sans pluie, sans vent, sans soleil non plus, un temps à rester dedans et à taquiner le «stockfisch», cette morue venue des confins septentrionaux de l'Europe, séchée et arrivée en gabarre, sur le Lot, dans les estaminets du bassin minier de Decazeville. Ce jour-là, une bonne centaine de convives, tous membres ou apparentés des clubs Bel-Automne de Salles et L'Amitié de Naussac, s'étaient rassemblés dans la salle de la Croix de la Garde pour déguster ce mets désormais traditionnel dans notre région : l'estofinado, mélange de purée de pommes de terre, de poisson séché, d'œufs et d'huile, parfumé à l'ail et au persil, une préparation signée Cécile et Paton comme gage d'excellence. Plat de résistance pour ces convives du 3° âge, des connaisseurs en la matière au bon coup de fourchette et au palais rodé à ces agapes, il s'intercalait entre, en amont, un velouté Du Barry et une tête de veau ravigote et, en aval, un assortiment de fromages et une omelette norvégienne… rien que de bonnes choses à faire damner un bon chrétien en carême et à faire grimper dangereusement les courbes de glycémie et de cholestérol. Ceci dit, ils défièrent gaillardement ces contingences, nos experts en «stockfisch», ils en redemandèrent sans vergogne ; ils prirent même le temps, sous prétexte de digestion, d'écouter et d'applaudir un conteur marcillacois de veillées d'autrefois, narrées dans cette langue d'oc, mâtinée de patois d'antan qui sait épouser délicieusement la rugosité et l'authenticité d'un terroir et de ses habitants.

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